Le format et la proportion

Je suis revenue de congés et je remercie Martine pour tout le travail qu’elle a abattu tout l’été. Jamais je n’ai trouvé nos bureaux si accueillants, et j’espère que cela préfigure une saison que je nous souhaite à toutes et à tous pleine de folles aventures littéraires.

Je me suis tout de suite attelée à différents projets anciens qui sont étrangement remontés au-dessus des piles de dossiers, et je dois dire que je suis assez satisfaite de tout ce que j’ai pu lire, me confirmant qu’il y a bien là un objectif à tenir et à renforcer.

J’ai quelques remarques dont j’aimerais vous faire part, et qui viendront, je n’en doute pas, alimenter nos réflexions.

La première est la question du format.

Nous ne devons pas nous focaliser sur des éléments qui ne fonctionneront jamais à cause de ce mélange des genres totalement hostile au maintien de la qualité qui fait depuis notre création partie intégrante de notre ligne éditoriale. Aussi, je vous propose d’arrêter les publications éphémères qui n’ont aucune autre conséquence sur notre activité que de nous obliger à produire, ce qui, nous l’avons constaté à de nombreuses reprises, ne fait que nous laisser dans la consternation.

J’ai longtemps discuté cet été avec un ami cher à travers qui j’aperçois un certain goût pour le fait réel. Nous avons évoqué quelques titres qui l’amèneraient, lui, à plonger dans notre série romanesque. Nous en reparlerons, mais notre comité a clairement un rôle à jouer dans ce domaine, car il s’agira bel et bien de lier, comme nous l’avons toujours désiré, politique et fiction. Ce qui m’amène à ma seconde remarque : la question de la proportion.

De ce point de vue, je n’en suis qu’à établir une sorte de liste, un peu comme des sujets que nous pourrions inscrire à l’ordre du jour de nos prochaines réunions :
— Ce qui s’impose et ce qui libère.
— Lecture des autres et lecture de soi.
— Toujours, bien sûr, le public et le privé.
— La notion d’un temps consacré en lien avec nos luttes de terrain, quotidiennes.
— Définition d’un ordre, au fur et à mesure, nous laissant libres d’être, comme nous l’avons théorisé, indéterminés.

Aussi, j’aimerais réaffirmer que nous ne devons pas céder au caractère mystérieux de notre démarche. Je l’ai clairement senti tout au long de mes grandes balades sur les rives les plus sensibles. Oui, bien sûr, nous avons besoin de fait réel, de politique et de fiction, mais nous avons aussi besoin de mystère.

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