L’aventure littéraire continue

Seulement un an après l’ouverture de la Maison d’édition virtuelle, je suis heureux d’ouvrir une nouvelle année d’aventures littéraires en vous souhaitant à toutes et à tous une merveilleuse année 2018, pleine d’amour, de lectures et d’écritures.

La vente de Vue sur le cimetière, premier « vrai livre » que vous êtes maintenant nombreux à avoir entre vos mains, et qui a obtenu le Prix de Cybernautes, m’a permis d’engager celles et celui (ça, c’est de l’écriture surinclusive) à qui je dois d’être venu à bout de L’artisanat furieux, le premier roman virtuel de l’humanité, qui a commencé à l’aube de l’année 2016 alors que j’étais encore seul face à moi-même, et qui s’est achevé dans la joie et la bonne humeur en cette fin d’année 2017 avec tant d’amis réunis que tout le quartier parle encore de cette fête qui a fait trembler plus d’un mur. Comme vous le savez déjà, ici, rien ne se perd, et la moindre virgule se retrouvera imprimée. Il y aura sans doute une version « vrai livre » de cette expérience d’écriture, mais d’abord, je tiens à vous présenter toute l’équipe à qui j’offre tout pouvoir d’initiative personnelle :

Hélène, responsable littéraire, qui m’aide à relire, à choisir, à couper, à refaire, à brûler, à décider.

Notre excellente Martine, responsable de toute l’administration, qui a le don de transformer les moins en plus et de renverser les tendances économiques.

Johnny (ne lui faites pas le coup du « Ah, t’es pas mort ? », il en a déjà fait six syncopes et m’a demandé trois arrêts maladie), responsable de tous les outils WEB, des romans-sites, du blog et de notre visibilité sur les réseaux sociaux : Twitter et Facebook.

Les projets 2018 sont nombreux :
Sur le blog, vous verrez naître dès mercredi une série que j’ai appelée [NO WAY] et qui par quelque savant algorithme dont nous détenons le secret s’est retrouvé désordonnée, offrant à nouveau au hasard d’une lecture la sensation qu’une nouvelle histoire ne peut se construire que dans la folie de brouillons éparpillés. Le blog reste le lieu où l’écriture se travaille. C’est grâce à cela qu’est né Vortex Temporum et que s’est écrit au fur et à mesure des Saisons mon prochain livre en cours de réalisation : L’intimité n’a plus de lieu possible. Osons les paris insensés : d’un « vrai livre » par an, l’objectif est de passer à deux. Je continuerai Marc a tout pris, Tristan pleure et #GRP, les deux romans-sites en cours d’écriture. Et, promis, il y aura au moins une nouvelle rochoise supplémentaire dont j’ai déjà le titre (© rycholiver.org 2018) : Meurtre à La Roche-Bernard.

J’ai hâte d’être à l’année prochaine pour faire un bilan de ces nombreux projets. En attendant, bonne lecture à toutes et à tous, et encore une fois : BONNE ANNÉE !


La boutique en ligne : http://www.rycholiver.org/boutique/.


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[AF] – Ce que disent les arbres

— Mon frère m’énerve
— La sueur, c’est dégoûtant.
— Mon cerveau me piège tout le temps.
— L’eau, c’est bon pour les arbres.
On regarde par la fenêtre, le vent fait pencher toutes les branches.
— Je m’en moque un peu, de l’auteur.
— J’ai un sac d’à peu près dix kilos, mais les sacs à roulettes sont interdits, alors, j’ai mal au dos.
Il se place devant la fenêtre.
— Il y a des voitures garées, des arbres, encore des voitures.
— Et le parc ?
— Je n’y vais jamais. Moi, je vais dans l’autre.
Il se prépare : la veste de survêtement installée comme une cape. Il ajoute des lunettes (pas les siennes) et un bonnet (pas le sien). On apprend aussi à lire l’heure.
Mais la fois suivante, plus de montre.
— La malédiction a disparu.
— Il faut détruire les immeubles, faire une zone de lancement, faire une fusée, partir directement dans un autre pays.
— Je me souviens de ma naissance. De qui était là. De ce qu’ils ont dit.
— Les cauchemars, je m’en souviens toujours.
— C’est très philosophique dès qu’on parle du temps.
— Ceux qui ont inventé tout ça sont des sadiques.
— Je veux créer mon propre monde, ma propre religion.
Sur un pull : Super flemmarde.
— C’est plus facile que le théâtre, d’apprendre des phrases et de se laisser guider par le souffle.
— C’est féérique.
— Je suis fatiguée.
— C’était avec papa cette semaine.
Sur un T-shirt : Besoin de vacances.

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[AF] – Nous étions plusieurs à venir y soigner une souffrance ancienne

Une limite se fixe, dans un premier temps, car il ne s’agit pas de se laisser emporter par quelque émotion envahissante, presque trop enthousiastes d’avoir trouvé, un matin, un terrain complètement libre d’expression. Alors, la deadline agit sur les moyens disponibles de voir une forme surgir, sans raison apparente, sans projet définitif, sans avoir à imaginer ce que serait la réalité d’un emploi à grande envergure de ce qui ne sera jamais qu’un espace partagé avec quelques-uns seulement. On regarderait notre entourage passivement, ne faisant que relayer des manifestations stériles de nos inaptitudes. La gestion au quotidien devient alors infernale, car elle ne fait que montrer en permanence ce qui ressemble à un échec. Tout devient négatif. Le désir créatif s’amenuise. Chaque objet qui se dépose dans la pensée ne fait qu’y rester pour des temps indéterminés et ne s’aperçoit plus que ce qui s’oblige à la considération présente. De cela, aucun remède n’est efficace à force d’avoir été chacun réemployé à de trop nombreuses reprises. On sort les vieux dossiers. On aimerait classer. On aimerait calmer. Le trouble se fait insistant parce que la douleur propulse dans l’inactivité. Ainsi, je me vois ouvrant la fenêtre et criant à l’inconnu. On conclura qu’il était fou. Le lendemain, on aura oublié. Le défilement continu permet cela. On ne fixe pas l’intérêt premier qui n’a d’autre objectif que de générer une réalisation de soi à travers les outils de l’invisibilité, pour mieux satisfaire ce besoin de toujours se détacher de ce qui ne ferait que déstabiliser encore quelques certitudes semblant ne faire que ponctuellement surgir pour rassurer l’esprit d’être encore dans un cadre fonctionnel alors qu’il ne fait plus que produire l’indicible. Cela se manifeste comme un jugement à l’encontre des personnes les plus proches, rencontrées à l’échelle temporelle d’une mémoire reconnaissable, mais à partir du moment où ne se prend en considération que l’effet réel sur le présent et que rien de ce qui pourrait arriver ne se suppose autrement que déjà là s’exprimant d’une manière ou d’une autre, il devient presque trop difficile de ne plus être que dans la partie la plus inaccessible de l’être. Il ne s’agirait plus alors que de feuilleter quelques pages en amont pour se laisser séduire. Or, tout ce qui a été ressenti tient à se déployer autrement. Les yeux se perdent le long des lignes. L’esprit n’a plus le temps d’accrocher le sens complet. Il capte des mots au passage. Il se programme. Et puisque ce qui adviendra se voit, là, à ce moment précis où tout n’est plus que concentration, il se produit un acte de l’impensé. Il est temps, donc, de mettre en œuvre, c’est-à-dire, d’appliquer strictement ce qui vient de s’envisager dans l’immédiat. L’évidence s’y décèle plus aisément.

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[AF] – Nous fixons nos émotions sur un avenir devenu de plus en plus abstrait

Il est vrai que le format fait beaucoup. Il dicte. Ou, du moins, il a dicté tant que nous n’avions pas conscience qu’il dictait. Cette dimension-là nous échappera toujours. C’est avant tout une attitude que l’on adopte avec soi-même. Si nous nous arrêtions aux effets de réel, nous dirions simplement qu’une insomnie nous a saisis. C’était l’angoisse encore. Quelque focalisation concernant quelque sujet. Mais maintenant, nous le percevons autrement. Ce qui écrit en nous nous a réveillés. Pour vivre ces moments que nous n’avions d’abord pas pensés. Nous nous étions dit que tout serait là quand nous nous lèverions, alors qu’il nous fallait encore passer devant cette seule fenêtre éclairée, elle, sur ce qu’est la folie, comment elle s’organise pour s’adapter au monde, jusqu’à ce qu’il soit temps de s’y intégrer à nouveau, voyant la lenteur avec laquelle le ciel change de couleur, pour dire l’éveil, l’attente nécessaire, ces quelques heures qui seraient passées inaperçues, durant lesquelles, même s’il semble minime, un choix s’est mieux formulé. Il fallait chaque fois nous réadapter à une identité nouvelle, telle que nous l’avions admirée, se présentant dans la douceur de l’unité. Une fausse justification s’était comme immiscée. Et déjà, c’était le manque de ce que nous avions décidé de ne pas faire, ou plutôt, de ne plus faire. Un nouvel abandon. Le deuil de parfums d’automne. Ce nouveau calendrier sur lequel nous nous étions fixés. Intégrant sur une même échelle les erreurs du passé et l’établissement d’une meilleure gestion de l’avenir. Il ne fallait pas se leurrer avec tout cela. Ce n’était pas un détail anodin. Nous l’avions senti s’installer peu à peu, par quelques signes évidents. Les mêmes gestes répétés. La recréation, dans l’espace fictionnel, l’imaginaire, de l’étendue du mystère, de la manière qu’elle avait de distendre l’énergie, puisque nous y étions, puisque la période était celle que nous attendions, ne nous supposant plus comme un appareil doté d’une fonction marche-arrêt, qu’on aurait programmé à une heure précise, pour que notre conscience soit certaine qu’il y avait bien un avant et un après. Il n’y avait plus que des périodes. Nous les prendrions en compte uniquement si la nature nous entourant nous le signifiait, et pour celle que nous traversions à ce moment, une période de grand changement encore, elle l’avait fait. Nous étions en train de mieux établir ce qu’était l’économie, une notion à laquelle nous n’avions pas attaché assez d’importance, de sorte que toute proximité d’un chiffre devenait pétrifiante. Cela ne nous aurait pas concerné, ou plutôt, d’autres l’aurait mieux géré que nous. Et pourtant, c’est un mot, presque comme les autres. Il a ses multiples sens. Peut être employé autant que les autres. Il n’y a plus de raison d’en déléguer la formulation, autant que tous les mots dont nous nous sommes ressaisis, avec, parmi eux, le mot « direction ». Oui, grâce à l’autogestion qui fut immédiatement effective. Elle n’a pas révélé une liberté soudaine, comme si nous étions sortis d’une longue réclusion. Elle nous a fait évaluer autrement les éléments dont nous étions réellement dépendants. Les autres n’étaient que limites que nous nous infligions pour ne pas avoir à assumer notre part de responsabilité dans la non réalisation de notre idéal toujours en formation. Nous accusions tous azimuts. Jusqu’à la pluie qui s’abattait sur nous un jour de congé alors que nous avions décidé d’aller nous promener. Alors, bien sûr, cela ne nous rend pas moins dépendants de la pluie, mais comme elle est des lois dont nous ne pouvons rien, nous l’accueillons comme elle est, et il en est de même pour le reste. La loi, le cadre, les fonctions, où se trouvent notre rôle et notre puissance d’action. Et lorsque nous prenons en charge notre société interne, nous n’accusons plus, nous faisons, nous appliquons, nos principes, nos théories. Avec quelques débordements parfois. Ce n’est pas grand chose. Ça n’a pas beaucoup de conséquences. Nous sommes sur une gestion continue. Il n’y a pas de réelles heures de bureau, pas un moment où l’on se dirait « la journée est finie, je peux passer au sport ou à la télévision ». Nous fixons nos émotions sur un avenir devenu de plus en plus abstrait. C’est peut-être la plus grande des difficultés, mais elle vaut largement la peine d’être vécue tellement tout ce qu’elle réalise nous ravit.

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La première critique de Vue sur le cimetière

Hommage rendu aux premières amitiés littéraires qui se sont liées sur le WEB tel que je le décrivais lors de mon message d’ouverture. Voici la très belle critique que Tèf avait écrite après sa lecture de Vue sur le cimetière.

Oui, nous sommes toujours en contact, et chacun suit son chemin. Tèf était un grand spécialiste du livre à concevoir soi-même qu’il avait appelé les Petits papiers. Vous en trouverez encore par ici. Il a aussi publié un « roman qui a la patate », L’Odyssée d’Homère, dont je garde un excellent souvenir.

Qu’il soit aujourd’hui remercié de sa sensible lecture. La voici, intégralement reproduite.


[J’ai rédigé cette note le lendemain de ma lecture, après une nuit où cette histoire s’est infiltrée dans mes rêves. Voilà ce qui arrive quand on avale un bouquin jusqu’à pas d’heure, ça laisse des traces. Bref, tout ça pour dire que cette note est une projection franchement subjective ; j’ai essayé d’écrire autre chose, je n’y suis pas arrivé. Désolé.]

Ça commence comme cela :

S’il n’y avait pas eu de si grandes similitudes entre les deux seuls attributs ornant le mur gris de cette pauvre pièce, à savoir une fenêtre et un tableau, je ne serais peut-être jamais sorti de ma profonde léthargie. Je bénis la forme de ces objets, leur rectitude et leur fadeur qui, tellement proches, m’ont permis de les confondre et, comme une étincelle, ont remis mon esprit en route, mon esprit qui, enfin, allait réoccuper son temps à penser. Ou peut-être n’est-ce que ce célèbre instinct de survie qui a fait surgir une idée du fin fond de ma conscience afin que celle-ci ne s’endorme pas à tout jamais. Car c'est bien de cela dont il était question : réveiller mon âme que je sentais s’éteindre.

Réveiller une âme qu’il sentait s’éteindre, sujet éternel et éthéré… mais qui est-il cet homme qu’on voit là, quelle est donc cette « léthargie » qui endort la conscience à ce point ?

Vue sur le cimetière lève le voile sur des sujets comme celui-ci mais sans jamais les dévoyer. D’autres y auraient plaquer une fantasmagorie mythologique, ce texte les affleure, les effleure pour mieux les faire sentir, les suggérer et nous interroger. La narration épouse ce point de vue : des parties apparemment disjointes mais qui s’entrelacent au fil de la lecture, charriant avec elles une foule de questions en suspens. C’est cela, l’écriture est en suspens, et cela lui va bien. Suspendue au-dessus des vies, au-dessus des choses de la vie, au bord d’univers quasi-fantastique, prosaïque, merveilleux, d’anticipation sans jamais s’enfermer dans l’un d’eux. Les repères s’effacent pour mieux révéler ce qui transcende chaque partie.

C’est un pari fou, comme une inversion toute particulière du fleuve d’Héraclite (où l’on se baigne toujours au même endroit mais jamais dans la même eau). Là, on peut s’inventer des vies, se baigner à différents endroits mais toujours dans la même eau, dans cette constance qui nous anime. Comme les choses, les hommes passent et trépassent et on s’interroge sur ce qui reste, l’eau d’un fleuve ou celle d’une fontaine.

Mais surtout le texte s’ouvre à une pluralité de lecture : on pourrait dissocier chaque partie, on pourrait tout aussi bien les relier, recréer un fil narratif continue, y voir un kaléidoscope. Que sais-je encore ? Chacun y trouve ce qu’il y cherche. Tiens d’ailleurs, l’auteur présente le texte ainsi :

Un homme s'éveille. Devant lui, l'inertie. Il cherche les indices d'un monde qu'il a oublié, pour sortir de son silence. L'espace qui l'entoure s'anime peu à peu et les nouvelles qui parcourent le récit enrichissent cette mémoire perdue. À moins que ce ne soit ses désirs qui s'expriment, comme un espoir abandonné.

Ma lecture en est loin…

À lire pour le croire. À lire pour se réveiller le lendemain et sentir la réalité vaciller, ne serait-ce qu’un instant, le temps d’ouvrir une paupière.


Pour commander Vue sur le cimetière, rejoignez cette page.


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[AF] – L’enfance victorieuse

On ne pouvait deviner ces drôles de réunions que nous entendions s’organiser dans l’appartement d’à côté qu’aux horaires un peu stricts auxquels des grappes de personnes légères entraient ou sortaient et se retrouvaient attroupées dans la cage d’escalier ou bloquant l’ascenseur. On ne se serait peut-être jamais inquiété de quoi que ce soit si un voisin n’avait pas été, un jour, été obligé par on ne sait quels travaux sur le réseau câblé, de passer toute une soirée à regarder l’écran noir de sa télévision en tripotant son téléphone portable sur twitter pour tout de même suivre en direct la finale d’on ne sait pas quoi non plus et qui, d’abord, s’était pour la première fois aperçu, alors qu’il vivait là depuis de nombreuses années, que les murs de son appartement étaient de vrais papiers à cigarette à travers lesquels on pouvait deviner, si on s’y intéressait un tant soit peu, chaque mouvement, le moment où une mère criait À table au reste de la famille, les claquements d’une porte, les musiques préférées d’un adolescent en phase d’émancipation, et donc, ce soir-là, les vives discussions d’un groupe d’amis.

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Ouverture de la boutique

Du champagne à droite, du champagne à gauche.

C’est incroyable !
On peut aller vers la boutique en cliquant sur ce lien, et commander Vue sur le cimetière suivi de Vortex Temporum d’Oliver Rych (il faut tout bien renseigner pour les moteurs de recherche – je participe à un concours intermondialique de référencement, et « Temporum d’Oliver » doit gagner).

Alors, tout de suite, les bonnes nouvelles :
(MUSIQUE DE TROMPETTES ET DE CYMBALES JOYEUSES)
Un clown sort de derrière le rayon du fond, et tend une grande pancarte promotionnelle.
Jusqu’à Noël, et jusqu’à la nouvelle année même, pour fêter ensemble notre incroyable aventure, les FRAIS DE PORT SONT OFFERTS. (On entend les cornes de brume sonner leur joie sur tout l’horizon).
— Partout dans le monde ?
— Oui, partout dans le monde.
— Même au Burkina Faso ?
— Oui, même au Burkina Faso.

RAPPEL DE LA PROCÉDURE POUR AIDER UNE JEUNE MAISON D’ÉDITION À PROSPÉRER DANS LE MONDE ENTIER :
Les cybernautes relèvent la tête, écoutent attentivement, s’apprêtent à copier coller.

La page du livre se trouve ICI.
Le lien pour commander, c’est CELUI-CI.
Pour copier/coller et envoyer à tous les amis que vous avez sur la terre, le voici entièrement réécrit (non, non, Bernard, vous n’êtes pas obligé de l’apprendre par cœur) :
https://www.paypal.com/cgi-bin/webscr?cmd=_s-xclick&hosted_button_id=XLW2K9A8CTRD6

Alors, si ça ne marche pas, si y a un truc qui dérange, si vous n’osez pas cliquer parce que ça clignote ou que c’est en anglais, il y a aussi la conversation entre humains que nous pouvons engager en m’écrivant à :

OLIVER @RYCHOLIVER.ORG

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[AF] – La plaie de notre lien social est en voie d’être pansée

Raconter comment l’abondance fait irruption serait à nouveau rester dans un mode de focalisation que j’ai tenté toute ma vie de transformer un peu, non pas qu’il ne produisait plus rien, mais parce qu’il semblait que ces récits avaient déjà été à de nombreuses reprises relatés. Un effort a été réalisé pour imaginer de tout cela une sorte d’origine et un fil conducteur. Cela n’est pas fait pour perdre, mais pour justifier, et ce n’a de conséquences que sur une réalité propre. Il y a des sujets sur lesquels il n’y aura jamais aucun mensonge. C’est l’honnêteté de dire qui est en jeu. De cela découle l’honnêteté de faire. Au moment où se pose encore la question d’un plus bel environnement global, le choix se détermine au niveau de la conviction intime. C’est un tout opérant. Il n’y aura de trace de cela que la manière avec laquelle la globalité s’est pensée et comme, au fur et à mesure, elle s’est construite. Cela n’appartient à personne d’autre qu’à vous.

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Faire-part de naissance

Voilà un nouvel objectif atteint pour cette toute jeune maison d’édition virtuelle. C’est un tel bonheur que je ne résiste pas à vous en faire part. Tant pis pour le service des programmations qui avait tout bien planifié jusqu’au moindre détail, mais pour les futurs biographes, c’est important, de pouvoir dater, alors il leur sera utile de savoir qu’en ce jour étonnamment calme, des cartons sont arrivés avec, à l’intérieur, mon premier livre.

C’est comme une nouvelle naissance.

Bientôt, donc, l’ouverture d’une boutique virtuelle pour que tout cela s’envole all around the world.

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[AF] – C’est un spectacle rare

Un signal d’alarme quelque part dans un bureau. Et c’est reparti. Le document se met à jour sous nos yeux. Chef ! Chef ! Le contact vient de reprendre son activité. Très bien. Enregistrez tout. Oui, chef ! Mais restez un peu, tout de même, vous tombez bien, car ce qui est intéressant, ce n’est pas de lire après, c’est de voir naître le texte, voyez-vous, comme on serait devant la télé, inactifs, on nous balance des images, à une certaine heure, on croit avoir fait un choix, mais en fait, on ne fait qu’absorber comme on mangerait de la bouffe avariée sans s’en rendre compte. Et puis, tout à coup, la parole devient différente. On se dit, c’est comme un livre ouvert en train de s’écrire sous nos yeux. Quelqu’un est conscient de cela et nous le signifie. C’est lui qui nous observe. Il sait qu’en ce moment, vous vous penchez sur mon épaule pour faire semblant de vous intéresser à ce que je viens de dire, et au début, vous n’y croyez pas vraiment. Vous pensez que je fabule. Puis vous me demandez de vous céder ma place. Et vous ne faites plus que lire. Vous êtes comme capturés. Vous vous tournez vers moi et vous posez quelques questions. Vous voulez savoir depuis combien de temps tout cela est en mode de fonctionnement. S’il est possible que ce soit un robot qui écrive. Et je réponds. Chef. Un robot ne corrige pas. Il est convaincu, enfin… il est programmé pour soi-disant ne pas se tromper, mais voyez-vous, de temps en temps, il y a des hésitations, et l’écriture est irrégulière. Les fautes les plus classiques (comme les coquilles de frappe, par exemple), sont corrigées au fur et à mesure. Et puis, il y a comme des silences, des temps d’arrêt pendant lesquels on peut tout s’imaginer. Vous êtes déjà un peu plus curieux. Vous me demandez si j’ai fait quelques hypothèses concernant ces fameuses pauses. Et je vous dis que là, il faut juste transposer. S’imaginer comme à la place de celui qui produit. S’il est chez lui, un coup de téléphone, une faim soudaine, un besoin de consulter une définition, la fatigue qui tiraille. Et quand c’est plusieurs jours. Un voyage, des préoccupations liées à son travail, la mort d’un proche. Plusieurs mois. Je ne sais pas. J’ai été posté là pour ne rien rater. Il n’y a jamais d’explication. J’ai même l’impression que parfois, il revient juste pour me parler. Il. Oui, il. De cela, je suis maintenant convaincu. C’est un homme. Ou quelqu’un qui écrit en se faisant passer pour un homme. Ils pourraient être plusieurs. En effet. Ils pourraient se relayer. Créer ensemble un espace fictionnel. La seule certitude, là, tout de suite, c’est que ce n’est pas vous. Pas vous, directement. Vous êtes là et vous lisez, comme moi. Comme moi, vous découvrez. J’ai fait cette même analyse plusieurs fois avec des personnes qui étaient présentes à ce moment-là. Ce n’est pas rare, donc j’ai déjà une sorte de liste assez conséquente. Ah ! Vous voyez, là ! Il vient de corriger. Un robot ne ferait pas ça. Mais… mais… de toutes ces observations… vous devez avoir quelques indices sur son identité. Pas vraiment. Au fur et à mesure, cela me révèle plus sur ce que je suis, moi. Sur ce que je fais, aussi. Sur le fait que je sois la personne qui consulte. C’est une place très particulière. Je commence à sentir quand des phases de forte activité se mettent en mouvement, mais je ne sais jamais pourquoi ça s’arrête d’un seul coup. Plus rien. Alors, ça me manque. Je m’inquiète aussi. J’ai l’impression que ça ne reviendra jamais. Donc, si je comprends bien tout ce que vous me dites, si je reste avec vous, il devrait finir par nous parler à nous. Oui. Essayons.

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